Des études sur la yogathérapie ont été menées sur diverses pathologies dont des rhumatismes chroniques comme les lombalgies et ont montré que le yoga pouvait avoir une action globale sur les personnes tant sur le plan physique que psychologique. Jusqu’à ce jour, aucune étude n’a évalué l’efficacité de cette pratique chez des patients atteints de spondyloarthrite axiale (axSPA), c’est pour cette raison que nous sollicitons votre participation.
L’objectif de ce protocole est de comparer les effets, chez des patients atteints de spondyloarthrite axiale modéré, de 10 semaines de pratique de yogathérapie par rapport à la pratique de la kinésithérapie conventionnelle sur les symptômes fonctionnels, somatiques, psychologiques et douloureux. Pour ce faire, il est prévu d’inclure 72 patients dans trois établissements de soins hospitaliers en Ile de France. Cette recherche bénéficie d’un financement public issu du Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale (Ministère de la Santé). La durée prévisionnelle de la recherche est de 325 mois et demi, et votre participation s’étalera sur 611 mois et demi avec 25 jours de présence réelle.
Un tirage au sort (randomisation) déterminera votre groupe de traitement parmi les deux groupes étudiés. Vous bénéficierez des séances de kinésithérapie ou de yogathérapie selon le programme suivant :
- Groupe yogathérapie : Deux séances de yoga par semaine d’environ une heure, en groupe, assurées par un yogathérapeute (kinésithérapeute formé au yoga), pour un total de 20 séances.
- Groupe kinésithérapie : Deux séances de kinésithérapie par semaine d’environ une heure, en groupe, assurées par un kinésithérapeute, pour un total de 20 séances.
Si des sujets du groupe kinésithérapie sont intéressés par la pratique de la yogathérapie, ils pourront en bénéficier après leur participation à l’étude.
Afin de maximiser la fiabilité des résultats de l’étude, le personnel qui assurera votre prise en charge lors des visites au laboratoire Analyse et Restauration du Mouvement de l’hôpital Henri Mondor sera en aveugle de votre groupe de randomisation. Cela signifie que l’ingénieur en biomécanique et le kinésithérapeute ne sauront pas si vous avez effectué la rééducation par yogathérapie ou par kinésithérapie. Nous vous remercions par avance de ne pas leur divulguer l’information au cours des trois consultations que vous aurez avec eux.
Les bénéfices escomptés sont une amélioration fonctionnelle, physique et psychique (souplesse, fonction du rachis, capacités de déambulation, humeur, qualité de vie, diminution de la fatigue) voire une diminution de la consommation des médicaments (en raison d’une diminution de la douleur et de l’anxiété).
Le yoga ayant une vocation de prévention, il est particulièrement intéressant de l’utiliser dans une pathologie chronique, à titre de prévention secondaire. Il pourra ainsi contribuer à une démarche éducative, en mettant à votre disposition des moyens pour prévenir les aggravations ou complications de la maladie et améliorer votre autonomie.
Par ailleurs, vous contribuerez à la validation d’une nouvelle pratique de prise en charge globale des patients ayant une spondyloarthrite axiale (axSPA).
Les risques ajoutés par la recherche, liés à la pratique de la yogathérapie, sont les mêmes que ceux liés à la pratique de la kinésithérapie, c'est-à-dire des douleurs et le risque de mauvais mouvements à la suite d’une séance, auquel cas vous pourrez contacter votre thérapeute. Les douleurs sont très faibles dès lors que la thérapie est bien décrite et surveillée par des professionnels de santé formés et ayant les compétences requises. Des lésions articulaires ou musculo-squelettiques-tendineuses peuvent apparaitre (rarement), des suites d’une mauvaise réalisation de l’exercice (non-respect de consignes). N’hésitez pas à interroger votre thérapeute si vous avez un doute sur la compréhension de la consigne.